dimanche 19 avril 2015

Orgueil et Préjugés

Bennet Sisters - Pride and Prejudice, Jane Austen
Il y a peu de temps je me suis dit "hey, si on lisait de la littérature classique pour changer?". 
Alors j'ai emprunté Orgueil et Préjugés, de Jane Austen.

Et j'ai grave kiffé. 

Au delà de l'aspect romantique qui te fait dire, quand tu le lis, que c'est tellement moderne que tous les films romantiques aujourd'hui sont basés sur ce synopsis, il y a l'aspect humain, la caractérisation des personnages qui est très fraîche et réaliste. Un peu comme une étude sociologique. Bien sur, il y a le mariage, tout finit bien à la fin (je ne spoile rien, Jane Austen c'est du happy end organisé), mais au delà de ça, c'est surprenant de voir qu'à l'aube du 19e siècle, en Angleterre, si se marier pour une jeune fille, c'était plutôt intéressant, ça pouvait être un choix. Et pas seulement pour les aristocrates. Jane Austen ne s'est jamais mariée par exemple. Et Lizzie n'en éprouve pas le besoin, et préfère laisser passer les soupirants de bonne condition relous plutôt que de s'enchaîner par défaut. Tout la folie des fans d'Austen sont plutôt Marcy-stérique. Pour moi, la force de ce roman, n'est pas l'ombrageux, mystérieux, taciturne (en fait le cliché qu'on nomme aujourd'hui de "brun ténébreux-qui cache un lourd passé-antipathique au premier abord- mais en fait super généreux et bon et beau"), mais vraiment Elizabeth, intelligente et cynique, qui sait dire NON, tenir tête, assez butée pour ruminer, qui ne plonge pas dans le sentimentalisme mais qui sait s'écouter. Et qui aime danser, s'amuser. Et ça c'est chouette.



Donc pour moi qui ne peut m'empêcher de laisser mon côté sociologue en OFF,  c'était très agréable d'avoir une petite fenêtre sur les moeurs du début du 19e siècle, et pour mon côté lectrice, j'ai lu de façon très fluide, et très rapidement. C'est assez drôle, et l'écriture, la narration change beaucoup de ce que j'ai pu lire jusque là, mais ça ne m'a pas dérangée.

J'ai cédé à la Austen-Mania et j'ai fait une série de dessins sur les 5 soeurs Bennet, j'ai aussi vu la série en 5 épisodes de la BBC, qui est vrrrraiment bien, et le film avec Keria Knightley (qui est trop morose pour moi), qui est paaas terrible à part la lumière, le choix esthétique/costume, l'ambiance des fêtes, plus "rurales".


J'ai essayé de me faire plaisir sur les costumes (la plupart des fanarts sur Austen font état de robes empires du même modèle, alors qu'il y a taaant de trucs chouettes à faire, et pas que des chemises de nuit!).
Pour chaque fille, un essai différent d'ambiance/techniques/textures de pinceau..


 Elizabeth Bennet, ou Lizzie

Elizabeth Bennet - Pride and Prejudice, Jane AustenL'héroïne principale de ce roman. C'est la seconde fille de la fratrie. 
Elle est vive, aime se balader seule et à pied dans la campagne, une indépendante quoi! 
Donc j'ai choisi de la situer dans la nature, face au vent, en "cheveux", comme on dit, pour profiter du vent, et être plus libre des conventions.
A cette époque les seins sont remontés assez haut.
Jane Bennet - Pride and Prejudice, Jane Austen


Jane Bennet, la douce.

Elle est l'aînée de la famille. Elle est gentille. Genre vraiment vraiment gentille. Un peu naïve quoi. Pas bête, juste à voir les gens en mode Bisounours. Elle est plutôt passive. D'où la couleur un peu marchmallow que je lui ai attribuée. C'est la seule de la série en robe de bal, et elle n'est pas blanche.
Les motifs du bas de la robe sont inspirés de vrais motifs d'époque brodés.






















Mary Bennet - Pride and Prejudice, Jane Austen
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Mary, la passe-inaperçue

Mary, la troisième est celle qui lit. Elle est décrite comme la seule qui n'est pas jolie. Mais moi ça m'énerve, genre les filles qui lisent sont toujours dépréciées, elles ne peuvent pas cumuler intelligence et beauté. Donc je ne l'ai pas faite moche, ou avec des lunettes, ou à la coiffure bizarre (les critère de dépréciation dans les films/série). Juste un peu austère.
Après, il est aussi dit dans le roman qu'elle lit pour pallier à son manque de beauté. Mais elle ne semble pas très intelligente en fait. Elle est plutôt mesquine, un peu soupe-au-lait, hautaine, elle se croit meilleure que ses deux plus jeunes soeurs, mais n'est reconnue par personne dans la famille, c'est un peu le vilain petit canard, qui fait honte en soirée. Bref, elle est pas gâtée la pauvre.
Kitty Bennet - Pride and Prejudice, Jane Austen

 Kitty

Catherine, dite Kitty, l'avant dernière de la fratrie est un peu sans goût, elle apparaît peu, et toujours en duo avec Lydia. Elle est frivole, sans retenue, mais moins que sa soeur. Elle est jalouse, enfantine et peu intelligente. Comme sa soeur, elle court après les militaires, summum de la sexytude.
Je l'ai représentée un peu ridiculement, mais c'est un peu l'effet qu'elle a eu sur moi. Boudeuse et à la mode. Elle porte donc un spencer (petit gilet) à brandebourgs de motifs militaires, qui renvoie à son goût pour la mode et le paraître et son goût pour les militaires. 

Lydia Bennet - Pride and Prejudice, Jane Austen

Lydia, Lyddie

La dernière de la fratrie, qui a 15 ans au début du roman. Elle est la plus délurée de toutes les soeurs, frivole, frisant l'impolitesse, gaie avec peu de réserve, elle veut être de toutes les soirées mondaines, et rêve d'un beau militaire. C'est la fille préférée de sa mère, qui lui laisse passer toutes ses effronteries et bêtises.
Elle va être la cause d'un beau bazar familial. C'est une vraie caricature de la jeune fille romantique irréfléchie.


samedi 11 avril 2015

Le thème de la semaine - n°7 et n°9

Retour du challenge hebdomadaire


n°7 Norbert le dragon

encre de chine en pinceau-reservoir (mrouu), et stylo-gel blanc

n°9 TAC TAC TAC


Petite animatique sur le sujet "tac tac tac", que j'ai voulu mettre en son, c'est tout pourri mais ça m'a fait bien rire.


jeudi 9 avril 2015

Marque-page

Marque-pages 
 





Pour l'anniversaire de Tilda, j'ai fait des petits marque-pages en lien avec les bouquins que je lui offrais.
C'est super simple à faire, il suffit d'écarter un peu les bras du corps pour pouvoir les glisser entre les pages, et j'ai plastifié avec un bon gros scotch. Papier aquarelle (plus rigide) et du coup colo aquarelle.

Il s'agit tout d'abord du personnage principal de Uglies de Scott Westerfield, Tally Youngblood, un peu comme elle aurait pu être, avec sa tenue de fugueuse et sa planche volante.





Le verso, SPOIL, c'est sa version Pretty. 



J'en ai déjà parlé, Le combat d'hiver, de Jean-Claude Mourlevat.
 Là j'ai pris un peu au pied de la lettre le titre. 


Bulles de pensées, pensées qui bullent



J'me suis offert un petit bloc de feuilles A5, couleur naturelle, avec un grammage de 250, ce qui est bien pour du multitechnique (gouache, encre...). Et ce petit bloc, je l'aime d'amour. Je fais tout dessus en ce moment.

Ici un peu de collage, de crayon et de récup


Ces petits flocons colorés proviennent des dépôts de gouache séchée au fond de ma palette-couvercle de crème fraîche, quand je me suis essayée a la gouache.

Et là, parce que j'aime les années 20 et les robes, l'encre et la couture: j'ai récupéré un fil doré qui faisait tout plein de noeuds dans ma boite à bobine, et je l'ai récupéré!